La consommation mondiale de rosés poursuit sa tendance baissière en 2023, à l'image des flux internationaux qui se tassent, tandis que la production progresse.

L'année 2023 confirme qu'après avoir atteint un pic en 2019, la consommation mondiale de vins rosés s'inscrit dans une tendance baissière. Cette baisse est néanmoins plus modérée que celle de l'ensemble des vins tranquilles (-1,7 % en moyenne par an pour les rosés sur 2019-2023 vs -3,8 % pour la catégorie). La consommation reste concentrée en France, en Allemagne et aux États-Unis, bien que ces pays perdent des parts de marché au profit de foyers de croissance plus diffus, notamment dans les PECO et en Océanie. On note cependant qu'en 2023, certains marchés importants comme l'Italie, le Canada et l'Espagne ont renoué avec la croissance.

La production mondiale de vins rosés a rebondi en 2022 pour atteindre 22,5 millions d'hectolitres, retrouvant des niveaux similaires à 2018 et 2020. Les équilibres de long terme changent peu, avec la France, l'Espagne, l'Italie et les États-Unis représentant 73 % de la production mondiale, mais des zones comme l'hémisphère sud, l'Europe de l'Est et le Canada affichent une progression depuis des bases plus faibles.

Le tassement des importations et exportations de vins rosés se confirme en 2023, marquant un repli par rapport au pic de 2021. Malgré ce ralentissement des flux internationaux dans l'absolu, les vins rosés continuent de gagner des parts de marché au sein des échanges mondiaux de vins tranquilles. La montée en gamme des rosés ralentit après deux années de fortes hausses, même si le prix moyen des exportations françaises continue de progresser.

Malgré la baisse structurelle de sa consommation intérieure, la France demeure un leader incontournable : 1er producteur, 1er consommateur, 1er exportateur en valeur (2e en volume) et 1er importateur en volume (principalement de rosés espagnols d'entrée de gamme). À noter également qu'en 2023, les États-Unis semblent être passés d'exportateur à importateur net de vins rosés, car la baisse de leurs exportations et de leur production nationale ne suffit plus à satisfaire la demande intérieure.

Source : The IWSR